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mis à jour le 13/09/2019 à 15h55

Crowdlending : la grande offensive est lancée !

Après des débuts balbutiants, le secteur du crowdlending opère une première mue avec l'apparition de leaders parmi la multitudes de plateformes lancées depuis fin 2014 et la création d'un cadre législatif favorable.

Le crowdlending représente la partie financièrement intéressante pour les épargants parmi les sites proposant un service de crowdfunding (financement participatif). En France ce nouveau type de placement permettant de financer directement l'économie réelle sans passer par les banques n'est opérationnel que depuis le 1er octobre 2014 et la mise en place de statuts dédiés à cette activité financière suite à une portée par le très (trop!?) médiatique Emmanuel Macron. Ce dernier répliquait par ailleurs en mars 2016 à ceux pensant que "la finance participative n'est qu'un épihnénomène au niveau de l'épargne française" :

"Nous ne sommes qu'au tout début, la révolution ne fait que commencer."

E. Macron lors des 3èmes assises de la finance participative fin mars 2016 à Bercy - Challenges.fr

 

Une soixantaine de plateformes dans la mêlée

investir économie réelleDès lors, de nombreuses start-up se sont lancées dans la lutte de ce marché émergeant. Contrairement aux Etats-Unis ou le leader des prêts participatifs à la consommation LendingClub a déjà permis de prêter plus de 15 milliards de dollars aux ménages américains, nos FinTech françaises viennent tout juste de sortir des starting-blocks ! Un an et demi après la création d'un cadre légal, c'est déjà l'effervescence, les médias semblent en accord avec la phrase punchy du jeune minsitre de l'économie :

Financement participatif, une alternative viable : "À l’heure où les banques ferment l’accès au crédit, le crowdfunding pourrait bien se positionner en véritable relais dans le processus de financement des PME et start-up en France." - Dynamique-Mag.com

FinTech : ces start-up font trembler les banques : "Un grand nombre de FinTech s'installent sur le marché du crédit. L'adoption en 2014 d'une ordonnance encadrant le financement participatif (crowdfunding) a fortement stimulé le marché français. Dans le sillage des pionniers, Ulule et KissKissBankBank, une soixantaine de plateformes ont vu le jour. La plupart visent des niches." - Capital.fr

Les niches sont effectivement ciblées, les sites de crowdlending ayant bien compris qu'ils ne pourront pas tous jouer sur le même tableau. Preuve en est le positionnement strict de BlueBees vise à financer uniquement les projets d'agriculture d'avenir, entendez par là une agriculture qui respecte la nature. Ce créneau est très à la tendance et la jeune pousse surfe sur cet effet de mode du retour à la nature. Voir BlueBees : le crowfunding de l'agroécologie.

 

Charles Egly, fondateur de Prêt d'Union, devenu tout récemment Younited Credit explique le fonctionnement de sa plateforme et l'historique du cadre légal encadrant la profession du financement participatif.

 

Certaines niches comme le crowdfunding immobilier sont cependant pointés du doigt par le gouvernement. Le ministre de l'économie a évoqué récemment le manque de transparence de cette pratique :

"Certains modèles qui se sont développés, je pense en particulier au crowdfunding immobilier, ne sont pas satisfaisants."

E. Macron, ministre de l'économie - L'express.fr

Méfiance donc en ce qui concerne ce secteur spécifique, qui pourrait prochainement faire l'objet d'une législation particulière.

 

Prêtez sur un site de crowdlending et recevez de 4 à 10% d'intérêts, mais pas sans risque

Les taux d'intérêts sont très intéressants comparés au pauvre 0.75% du livret A mais l'investissement n'est pas sans risque. Il est nécessaire de rappeler qu'un projet peut faire défaut, dans ce cas le capital prêté et restant à remboursé sera perdu sauf si un fond de garantie existe (assez rare, SmartAngels en propose via un partenariat avec l'assureur Allianz par exemple, mais SmartAngels semble plutôt réservé aux connaisseurs en investissement avec un dépôt minimal de 1000€).

Cela dit, pour l'instant il ya assez peu de projets qui font défaut, environ 4% selons les stats d'Unilend et c'est la statistiques de défaut la plus élevée relevée pendant notre enquête. Cependant le secteur étant encore jeune et les prêts souvent sur 2 ans (la durée est très variable selon les projets) nous n'avons pas encore assez de recul pour établir un taux de défaut effectif.

Ensuite notez bien que sur ce taux (souvent brut) il faudra déduire la commission (en moyenne 8% des intérêts) de la palteforme ainsi que les éventuels taxes et impôts. Selon Emmanuelle Paillat de BlueBees le risque qu'une plateforme fasse elle-même défaut ne peut pas induire de perte pour l'épargnant car le paiement est assuré par un service tiers, comme MangoPay dans leur cas.

 

Un premier mouvement de concentration dans la finance participative

lendix finsquare crowdfunding France

Le marché du crowdlending a commencé sa concentration en avril 2016 avec l'acquisition de Finsquare par Lendix faisant dorénavant le leader en France devant Unilend en intégrant les 3 500 prêteurs actifs de Finsquare. Si le montant de l'acquisition n'a pas été dévoilé, la consolidation du secteur est en marche, Finsquare n'aura vécu qu'un an et demi avant son rachat.

Consolidation oui, mais ouverture à l'étranger aussi : on a appris cette semaine que Prêt d'Union a changé de nom pour devenir Younited Credit et pour s'exporter en Italie et en Espagne où des autorisations d'exercice lui ont été délivré. Il ya deux jours seulement Lendix, fort de son rachat, a annoncé une levée de fond de 12 millions d'euros dans le même but : se développer en Italie et dans la péninsule ibérique. Les FinTech françaises partent à l'assaut du marché européen !

 

Voici l'interview intéressante d'Olivier Goy, fondateur de Lendix, réalisée en octobre 2015 par FrenchWeb.

 

L'interview du fondateur de SmartAngels, Benoît Bazzocchi (sur BFM Business) permet de comprendre pourquoi le faible montant de prêts générés par l'investissement digital dans l'hexagone ne peut qu'exploser dans les années à venir.

 

Ces start-up du crowdfunding sont encore déficitaires, d'où leur intérêt de grossir rapidement pour devenir bénéficiaire le plus rapidement possible. Cela sera possible en générant un volume de prêt maximal pour couvrir les coûts d'exploitation, bien que ces derniers soient en toutes logiques moindre que pour les banques traditionnelles. On est une FinTech ou on ne l'est pas, bien que certains soient un peu rabat-joie sur le sujet avec des titres comme les FinTech, très "fin", mais peu "tech".

 

Epargnants : choisissez une plateforme adaptée à votre profil d'investisseur

Si le crowdlending n'en est qu'à ses débuts, il n'en reste pas moins un moyen d'épargne qu'il faut aujourd'hui considérer sérieusement. Toutes les plateformes n'acceptent pas les particuliers, certaines comme SmartAngels ont une faible part de prêteurs particuliers, d'où le fait qu'on parle moins de "crowd" (foule) que d'investissement au sens propre. Les investisseurs professionnels et institutionnels sont majoritaires sur de nombreuses plateformes de prêt aux entreprises, ce qui ne semble pas être le cas des plateformes de prêt à la consommation destinées aux particuliers.

NetBusinessRating propose un comparatif des plateformes de prêts mêlant plusieurs critères comme :

  • le montant minimum à déposer
  • le montant déjà prêté
  • l'accessibilité aux épargnants particuliers
  • le taux d'intérêts moyen

Chaque plateforme est ensuite présentée dans une fiche dédiée.

crowdfunding liberté

Au fait, saviez-vous que le premier crowdfunding de l'histoire a servi à construire la Statue de la Liberté ?

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